LE FROTTIS DU POINT DE VUE TECHNIQUE.
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C'est un geste facile.
On pose un spéculum.
La patiente est couchée sur la table d'examen, talons dans les
étriers (pas le pied). La barre horizontale des étriers est
plus haute de cinq centimètres environ par rapport à la surface
de la table. Ainsi la patiente est obligée d'arrondir un peu le bassin,
l'axe du vagin est dirigé vers le haut et on ne se casse pas le cou.
On utilise le pan de drap d'examen qui pend. On le saisit de la main gauche
et on s'en sert pour toucher la peau de la patiente. Ainsi, elle ne sent
pas le contact de la main et c'est mieux pour nous aussi. On va écarter
la lèvre droite de la patiente avec la main gauche. Les valves
du spéculum fermé vont écarter l'autre lèvre.
Si c'est un cusco, une fois posé, le mecanisme qui sert à l'ouvrir
sera diriger vers le haut pour ne pas avoir les doigts sur l'anus.
Si c'est un collin, j'ai l'habitude de positionner la vis à la droite
de la patiente et vers bas.
Les deux lèvres sont écartées, le spec est vertical
puisqu'il met de côté la lèvre gauche. On l'applique
sur l'orifice et avant de l'introduire, on le tourne. En prenant appui sur
les chairs, en principe, ça ne fait pas mal. Une goutte d'un lubrifiant
aide bien. C'est peu de chose et ça vous fait une réputation.
Repérer le col, vous savez déjà.
Une fois repéré, on ouvre le spec et on met bien le col au
centre, quitte à refermer ensuite un peu le spec quand il est bien
visible.
On ne fait pas un frottis lors des règles mais on ne craint pas à
frotter pour avoir de la matière à faire examiner. On peut
faire un peu saigner, c'est pas trop grave. Il vaut mieux avertir qu'elle
peut avoir quelques taches de sang apr la suite et proposer des
protège-slips.
On utilise des spatules destinées aux frottis. Pas d'abaisse langue,
pas pratique pour frotter la jonction et c'est pas vraiment élégant
de casser l'abaisse langue, ça peut blesser.
On mouche le col s'il y a beaucoup de leucorrhées ou une glaire vraiment
très abondante, sinon, c'est pas nécessaire.
Vous avez donc une spatule avec un coté " bifide ", plus large et
l'autre disons mono. Selon la forme du col, la spatule sera utilisée
différemment.
Quelque soit la forme du col, on commence par la partie externe, l'exocol
parce que la partie interne, l'endocol, est susceptible de saigner et ça
gênera le frottis de la partie exo.
Col de nullipare, petit orifice : le côté bifide pour balayer
l'exocol. On en prend une deuxième spatule et on utilise l'autre
côté, la pointe, qu'on introduit dans l'endocol et on fait un
tour complet.
Col de multipare : le contraire, la partie mono pour l'exocol et la partie
bifide sert pour l'endocol. Selon la forme de l'orifice du col on appliquera
au centre la partie fine ou l'autre plus large, et on tourne. Gros orifice,
au centre la partie la plus évasée du côté " bifide
" et inversement.
Chez la multipare, si on ne voit pas la muqueuse de l'endocol, si la jonction
est intériorisée, il faut reprendre le coté mono et
le pousser. Si l'orifice du col est synéchié, ne pas hésiter
à mettre une petite brosse ou à confier pour ne pas prendre
de risque.
En principe, il faut fixer le plus vite possible. Les puristes disent dès
que la lame est faite
Peu d'entre nous sont aussi pointilleux.
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