LA CONTRACEPTION OESTRO-PROGESTATIVE

Docteur Albert OHAYON

 


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Son principe, trois effets conjugués :

S'opposer à l'ovulation : Les oestro-progestatifs, par leur effet anti-gonadotrope, freinent les sécrétions hypophysaires et en particulier empêchent la survenue du pic ovulatoire.

Provoquer une atrophie muqueuse : L'association oestro-progestative génère une muqueuse endomètriale de moindre épaisseur, moins propice à la nidation. Ce phénomène a pour effet entre autres de diminuer le volume des règles.

Epaissir la glaire cervicale : En milieu de cycle non protégé, les oestrogènes, seuls présents vers le 12ième jour, font sécréter une glaire filante et transparente. L'association contenue dans la pilule génère une glaire peu abondante et trouble.

Les hormones utilisées sont des variantes chimiques de celles sécrétées par l'organisme .

Avantage d'utiliser des hormones modifiées, on renforce leur effet " désorganisant ". Inconvénient, des effets secondaires sont possibles et restreignent l'utilisation des pilules après quarante ans.

Les produits.

La plupart des pilules combinent les deux sortes d'hormones.

Le composant progestatif diffère par sa nature mais pas pour ce qui est de son rapport dose/efficacité. L'autre, l'oestrogène, est proposé à trois dosages: fort, cinquante gamma, moyen autour de trente, faible à vingt. La première pilule, en 1960, énovid, titrait cent cinquante gamma ! !

Les trois dosages correspondent à des utilisations différentes.

L'effet contraceptif peut être obtenu en n'utilisant que le progestatif.

Là aussi, on trouve trois dosages.

Les inconvénients, ce sont les métrorragies, les difficultés de reprise du cycle et l'incertitude causée par la non survenue des règles. En effet, il s'installe une aménorrhée puisqu'il n'y a plus de variations hormonales. Cette dernière méthode est très pratique dans les cas où la patiente ne peut, pour cause de puérilité, de déséquilibre mental ou autre, assumer une prise quotidienne et réglée.

Quelques conseils concernant la prise des pilules :

Les pilules microprogestatives.

Elles doivent être prise tous les soirs sans exception. Elles sont toutes monophasiques. Il faut les faire avaler quasiment à heure fixe, et persuader les patientes de ne pas les oublier.

Les pilules classiques.

Les effets indésirables à signaler.

Ceux répertoriés dans la littérature médicale sont très nombreux.

Elles en trouveront la liste sur le petit feuillet qui accompagne la plaquette de comprimés.

Ceux rencontrés en pratique quotidienne sont plus rares et moins graves.

J'en dresse une petite liste, non exhaustive :

Est-il nécessaire de rappeler aux fumeuses l'augmentations des risques cardio-vasculaires ?

Une petite recommandation à faire aux porteuses de lentilles oculaires, il survient parfois des intolérances sous pilule, comme au cours de la grossesse.

Quelques désagréments sont le prélude à des ennuis plus importants.

Ce sont :

Ils imposent l'arrêt de la prise.

La pilule du lendemain.

Cela s'adresse aux femmes qui ne désirent pas de grossesse, mais qui pour une raison ou une autre n'étaient pas protégées lors d'un rapport sexuel.

Le but de cette thérapeutique est de modifier principalement la muqueuse, si possible en déclenchant des règles, afin d'empêcher la nidation.

Cela consiste en la prise, au maximum dans les trois jours qui suivent le rapport, de deux comprimés d'une pilule fortement dosée, à cinquante gamma, renouvelée douze heures après. L'efficacité de la technique a pu être démontrée.

Ça n'est certainement pas une habitude à encourager. C'est anxiogène et responsable de troubles digestifs. C'est tout de même préférable à une interruption de grossesse.

Le site de l'auteur.


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