Comment le tabagisme nuit au ftus ?
Entre autres toxiques, la nicotine et le CO
se retrouvent en quelques minutes dans les tissus ftaux, à des
concentrations doubles de celles observées chez la
mère. Les effets nocifs
sont dose-dépendants. Certes le tabagisme n'est pas
tératogène, mais il multiplie par deux, par altération
tissulaire, le risque de grossesse extra-utérine ou de fausse-couche,
il augmente la mortalité périnatale et de la morbidité
par des accouchements prématurés, des ruptures
prématurées des membranes, des placentas insérés
bas et des hématomes rétro placentaires, il provoque un retard
staturo pondéral (- 200 g en moyenne) et rend l'anesthésie
générale est plus risquée.
Le nourrisson est plus exposé : la
nicotine passe dans le lait maternel, la mort subite du nourrisson est
multipliée par deux à trois et il existe une diminution des
capacités pulmonaires et des capacités psychomotrices et
intellectuelles. |
Le sevrage fait
disparaître le sur-risque
Le sevrage en début de grossesse fait
disparaître le sur-risque du ftus et normalise le poids du nouveau
né.
L'incitation au sevrage est justifiée
et légitime. Le diagnostic est facile : il suffit de poser la question.
L'information non culpabilisante est le sésame ; aucun
médicament, la volonté de la patiente et, parfois, la dynamique
de groupe.
Impact du tabagisme durant la gossesse est
considérable en santé publique : dix mille prématurés
en France.
La grossesse est un moment privilégié
pour avoir la volonté de s'arrêter. Sachons conseiller nos patientes
pour éviter les rechutes fréquentes après l'accouchement
: on n'est jamais guéri de la dépendance, on n'est que
sevré. |